Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de vous faire l’article (ah ah ah, bon jeu de mot de début de chronique… faut que je retourne voir un psy, moi, je me regarde trop !) d’une expo que je n’ai pas encore vue !!!
Gonflé le mec ? Non, c’est juste que les choses ne se sont pas enchaînées comme prévu et que je n’ai pas pu y aller avant de partir en vacances. J’irai donc en rentrant.
Mais il n’y a aucune raison pour que ceux qui passent l’été dans la capitale ne délaissent pas leur transat de Paris Plages pour passer un instant dans la galerie du même nom !
D’autant que je ne prends pas un gros risque à vous conseiller cette expo puisque, d’une, elle est gratuite, et que de deux, surtout, elle est consacrée à une star qui, si elle ne fait pas l’unanimité, ne doit pas en être loin, j’ai nommé the king of cool, Steve McQueen !
Véritable sex-symbol pour les dames (j’ai personnellement connu une lesbienne qui aurait viré sa cuti pour passer une heure avec lui !), « genre de mec » qu’on aimerait être pour les hommes, McQueen, disparu à l’âge de 50 ans en 1980 d’un cancer du fumeur (à 5 paquets par jour, je pense qu’on peut appeler ça comme ça), tout en incarnant une époque révolue continue encore de fasciner, y compris les jeunes générations.
Rebelle, animal, acteur remarquable capable de faire croire qu’il jouait à l’instinct alors qu’il avait parfaitement gambergé son sujet, carrière quasiment exemplaire dans laquelle se succédèrent les films mythiques, fou de vitesse, de moto, de voiture, il vécut à cent à l’heure, ne se refusa aucun excès, quitta femme et enfants pour profiter pleinement d’une crise de la quarantaine entre communauté hippie et idylle avec la belle Ali MacGraw.
Charismatique, photogénique, naturellement doué, violent, en souffrance, torturé, sans père, parfois alcoolique, parfois drogué, un tantinet parano, sûr de lui et de son talent, arrogant, agressif, tendre, charmant, charmeur, personnalité hors du commun, le beau blond ne pouvait évidemment pas avoir le destin de Monsieur-Tout-Le-Monde.
Barry Feinstein (essentiellement connu pour avoir mis en image la tournée 1966 de Bob Dylan) fut l’ami de la star. Il le photographia à moult reprise dans les années 60, sur les circuits (les deux hommes cultivaient une passion commune pour les courses de motos et de voitures) et sur le tournage de Bullitt (Film réalisé en 1968 par Peter Yates).
C’est en rangeant les affaires de son mari, décédé en 2011, que la femme du photographe retrouva ces clichés inédits.
La Galerie de l’Instant (petite par la taille mais grande par sa générosité), chez qui McQueen occupe toujours une place particulière, rend hommage aux deux artistes en nous offrant de pouvoir admirer les photos que l’un a pris de l’autre.
A noter que c’est également la première fois qu’une exposition est consacrée à Barry Feinstein en France.
Bref, vous comprenez que ce n’est pas la peine d’attendre que je sois rentré de vacances, et d’avoir mon avis de visu, pour aller traîner vos tongs du côté de la rue de Poitou… Faites-vous plaisir.
Photographies de Barry Feinstein
Du 19 juin au 16 Septembre 2015
La Galerie de l’Instant
46, rue de Poitou
75003 Paris.
Ouverture du mardi au samedi de 11h à 19h
Le dimanche de 14h30 à 18h30.
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